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Affichage des articles du janvier, 2023

CHAPITRE 44

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CHAPITRE 44. Début juin Entre les tombes, je m'interroge toujours. Parfois je me dis que je devrais me rendre au cimetière. Un jour baigné de soleil ou un jour de pluie, qu'importe ! Mais quelle importance, quelle signification à un tel recueillement. Quand je pense à autrefois, enfant de moins de dix ans, je nous revois, le dimanche parfois, à des dates bien précises escaladant une montagne. Nous grimpions sur les lacets de cette énorme colline avant de rejoindre le cimetière. Entre les lacets on trouvait toujours un banc pour pouvoir se reposer un peu et on repartait de plus belle. Moi, il y a un truc qui m'a toujours étonné. Quand je pense cimetière je pense recueillement. Un moment privilégié avec le défunt. Dans ma famille on montait toujours avec tout un attirail : Une très grande balayette, une éponge, des torchons, une bassine... On était en quelque sorte comme un convoi exceptionnel, sans moteur. « Souvent on se cherche faut...

CHAPITRE 43

CHAPITRE 43. Début juin Un drôle d'appel et mes interrogations de se poursuivre. Hier, j'ai eu comme une surprise. C'était la fin de la journée, j'allais fermer mon téléphone quand je vois s'afficher deux messages en absence. Bizarre ! Ce matin rien ne le signalait et durant toute la journée mon téléphone est resté à côté de moi. J'ai souvenir d'avoir répondu à un appel mais le reste du temps il était en mode silence...Bizarre ! J'interroge le répondeur. Premier appel, aussitôt ça raccroche. Deuxième appel « Allo c'est l'Alain. La Joëlle elle ne peut pas lundi. Elle peut le jeudi à seize heures devant la caserne des pompiers. Pour les papiers que t'as demandés, ils ont tout balancé...Allez... » « La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême. » Boris Cyrulnik. La bizarrerie de la chose, outre l'appel lui-même et son contenu, c'est que ce dernier a été enregistré la ...

CHAPITRE 42

CHAPITRE 42. Fin Mai. Visite de l'architecte et de la jeune fille de l'office. Jeudi, à l'heure dite, soit dix heures trente, on sonne. C'est la jeune femme des HLM en compagnie de l'architecte. Je leur dis que ma mère vient de mourir d'où le désordre. Ils me répondent que ce n'est pas un problème, ils sont là pour la réhabilitation. La jeune femme, elle s'est présentée mais je n'ai pas mémorisé son nom, m'annonce qu'elle a bien pris en considération mes propos lors de notre entretien téléphonique, à savoir un plan des travaux avec des dates précises pour l'intervention de chaque entreprise et justement ils sont là pour en parler. C'est la jeune femme qui prend surtout la parole. « Tout d'abord dans la cuisine on va changer l'arrivée de gaz et enlever le chauffe-eau. Ensuite on refera la peinture sur le mur concerné. Les fenêtres seront tout changées, tout doit être réalisé dans la journée. Dans...

CHAPITRE 41

CHAPITRE 41. Fin mai. Rendez-vous au Palais et explications musclées avec le croque-mort. Je n'ai pris aucun risque. Hier, j'avais prévu Xanax et somnifère pour tout le monde, et donc moi. En plus il n'y avait rien du côté de la télévision, idem pour les radios. J'ai fait la nuit du siècle, non j'exagère un peu, mais quand même... J'ai du mal à le concevoir mais en me couchant vers onze heures et en me réveillant vers les six heures j'ai l'impression d'avoir remis les compteurs à zéro. Sept heures de total repos. C'est très rare que je dorme aussi bien. J'ai presque envie de dire à qui veut bien m'entendre « Merci la vie ! ». Et donc à moi. En parlant de vie, après la douche et mes différents cafés, je vérifie le contenu de ma pochette : Les devis d'origine, les deux factures originales et les devis des concurrents. Tout est bon. Il est sept heures trente quand je ferme la porte de mon appartement. J...

CHAPITRE 40

CHAPITRE 40. Fin mai. Une journée, presque, de détente. J'ai choisi d'arrêter mes visites aux pompes funèbres. Je ne dispose plus assez de temps et puis je me dis que ceci me paraît amplement suffisant. Je pense comme Bernard Werber que « L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir... ». J'ai décidé du programme de la journée : D'abord rendez-vous avez la banque pour des renseignements sur les virements puis faire les différentes photocopies et enfin acheter une nouvelle carte téléphonique. C'est une petite journée. Tant mieux car demain devrait-être mémorable. Comme cette journée s'annonce tranquille je m'autorise à commencer par une visite chez mon bouquiniste. Le livre « Des vies sur un fil » attire mon attention. L'auteure m'est inconnue, Blandine Bricka est rédactrice, animatrice d'ateliers d'écriture. Comme toujours je lis la quatrième de couverture et je suis immédiatement sédui...

CHAPITRE 39

CHAPITRE 39. Samedi 26 mai. On trie les papiers ce dimanche. Après une semaine de repos j'ai récupéré ma voiture pleine de graviers. Ce samedi, je bats des records. J'arrive à Saint Paul, il est huit heures trente. La météo est très incertaine suivant les différents sites. En réalité tout paraît possible. Après mon passage à la boulangerie, je me mets directement au travail. Je sors les sacs de graviers, ils ont été conditionnés par sac de vingt-cinq kilos, et les dispose à certains endroits. Après j'étale le tout avec l'aide d'un râteau et je tasse, et je tasse. Ça rend plutôt pas mal ! Par contre ça m'a pris plus de temps que la première fois, environ une heure. Pendant ce temps il ne pleut pas vraiment, plutôt un crachin. Bref, il ne fait pas beau. Je décide de faire une pause. Je repense à ces papiers récupérés dans la cave de Joëlle. Si je ne me trompe pas je ne devrais pas trouver de papiers bancaires pourtant j'ai peur de ...

CHAPITRE 38

CHAPITRE 38. Vendredi 25 mai. Et les questions...Devis toujours surprenants. Après l'opération balcon voici l'opération ventilation mécanique. Les ouvriers doivent procéder aux travaux de nettoyage des grilles d'aération. Lors de leur premier passage ils n'ont pas pu accéder à mon appartement d'où ce dernier avis pour ce matin. Je n'ai pas le choix. J'espère seulement que ça ne se passera pas comme pour le robinet d'eau.... Il est huit heures. J'en ai profité, avant le lever du soleil, pour faire un peu de ménage. Je me suis attaqué à la poussière avant que celui-ci ne brille trop. Car depuis deux jours le temps a changé, le soleil étale sa superbe et à l'image d'hier les températures devraient atteindre les 27-28 degrés et peut-être plus ! Et moi qui suis bloqué ici. J'essaye de voir les choses du bon côté à l'image d'un proverbe tibétain « Si un problème à une solution, il ne sert à rien de s'inqu...

CHAPITRE 37

CHAPITRE 37. Mercredi 23 mai. Vers un premier devis et deuxième rencontre avec ma sœur. J'ai attendu le lundi toute la journée, j'ai attendu le mardi mais le téléphone n'a pas sonné. Pas de nouvelle d'Alain. Bon, comme on dit dans les pages sportives « Missa est », la messe est dite. J'ai fini de débarrasser mon balcon et rempli à mon tour les poubelles. Ce mardi je me dirige vers le point phone, il est quatorze heures trente. Je me dis qu'il va sûrement se passer quelque chose, une mauvaise connexion ou une sonnerie sans fin et donc sans répondeur... Ça sonne. Ça sonne... Ça sonne... Ça sonne. Ça sonne... Ça sonne... Ça sonne... Ça sonne. « Allo ? ». Je me trouve presque chanceux. Joëlle me confirme qu'elle a bel et bien des papiers, dans des cartons, déposés dans sa cave. Je lui demande quel en est le volume pour me faire une idée. Elle ne sait pas, elle n'y est pas descendue. C'est son mari qui l'a charg...