CHAPITRE 9
CHAPITRE 9
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( vide )
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Il était une fois... Quelque part sur le continent océanique.
« C'est qui le chef ? »
Un homme et une femme avaient un fils. La pauvreté était leur quotidien et pourtant rien ne le laissait paraître sauf quand l'heure du repas arrivait. En effet, bien souvent l'écuelle ne recueillait qu'un pauvre potage avec perdu en son fond quelques légumes, des patates surtout.
Ils aimaient passionnément leur enfant et qu'importe s'ils n'avaient pas de coquillages. En vérité, sur cette île, celui qui avait des coquillages possédait TOUT.
Un jour, le garçon attiré par une bonne odeur vit des hommes en train de se restaurer. Il n'avait jamais senti une telle odeur, son estomac criait famine. Il ne put s'empêcher de les rejoindre.
« Qui es-tu pour manger des choses qui sentent si bon ? »
L'homme qui était au centre dit « Comment se fait-il que tu ne saches pas à qui tu t'adresses ? Ce que je porte au cou, tu ne le reconnais pas ? »
Il montra, assez fièrement il faut bien le dire, tout ses coquillages et ajouta « Tu ne sais pas que celui qui possède autant de coquillages est le chef de l'île ? Ils sont beaux mes coquillages, non ? »
Le garçon réfléchit puis il déclara « Moi aussi j'aurai des coquillages et beaucoup de nourriture qui sentent très bon. Moi aussi je serai chef ! »
De rage le chef brisa le coquillage qu'il avait en main et jeta les morceaux au pied du gamin.
« Va-t-en, tant que je domine ma colère. Quand tes colliers seront plus grands que les miens reviens me voir. » Puis l'homme éclata de rire avant que les autres convives ne fassent de même.
L'enfant ramassa les morceaux du coquillage et partit très énervé. En chemin il pensa jeter le coquillage afin de ne plus penser à ces hommes et notamment le chef puis finalement il l'échangea contre un pépin d'orange. Comme il s'était éloigné de sa maison il décida de revenir sur ses pas mais avant de s'accorder une petite sieste « Qui dort dîne, non ? » Avant de tomber dans le bras de Morphée il repensa au pépin d'orange et prit la décision de le planter.
Quand il se réveilla l'arbre était déjà haut. Quelle surprise ! Il décida de monter dans les branches.
Tout en haut des branches se balançait une maisonnette. Poussé par la curiosité, il entra.
« Il y a quelqu'un ? » Une femme était là, à l'intérieur. Elle l'invita à entrer.
Voyant l'enfant extrêmement maigre elle lui fit signe pour prendre place autour de la table.
Elle lui remit une écuelle en bois recouverte d'une grande feuille et dit simplement « Enlève la feuille et profite. » Le garçon s'exécuta. A l'intérieur de l'écuelle plein de nourriture : Des légumes, de la viande, une sauce tellement merveilleuse... Il mangea, il mangea... Et encore et encore...
L'homme de la maison entra après une longue journée de travail. Sa femme lui dit comment ils s'étaient rencontrés et aussi l'endroit où vivait l'enfant. L'homme parla avec l'enfant et en profita pour partager son écuelle. Le garçon s'interrogeait « J'ai tellement mangé que mon pantalon me serre pourtant j'ai l'impression que l'écuelle est toujours aussi remplie. Bizarre ? »
L'horloge de la maisonnette affichait bientôt dix-sept heures. Il était grand temps de partir.
Il remercia la femme et l'homme « pour ce succulent repas et pour l'hospitalité que je n'oublierai jamais. » Il fit quelques pas en direction de la porte d'entrée quand l'homme lui fit signe de revenir à sa table .L'homme déposa sur cette même table plusieurs bouts de tiges de bambou et précisa « Mélange ces différentes tiges, secoue, brasse... Tu verras, tu sera récompensé »
Le garçon mélangea, secoua, brassa ces tiges de différentes tailles et des coquillages tombèrent sans fin. Il était impossible de les compter.
Après avoir remercié ses nouveaux amis il partit rejoindre ses parents.
Il offrit l'écuelle à ses parents, raconta son périple « Soulevez la feuille et manger sans vous posez la moindre question. Vous verrez l'écuelle est magique » et très vite il reprit le chemin, son chemin.
Le garçon rejoignit aussi vite qu'il le put les hommes rencontrés un peu plus tôt. Une fois sur place il s'adressa à son chef « Je suis venu, comme tu le voulais... »
Ils comptèrent. C'est le garçon qui devint chef !
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