chapitre 2

PREMIERE PARTIE « Je ne voudrais pas refaire le chemin à l'envers... » Où l'on survole près d'un demi-siècle de l'histoire et, en repère, les différents chapitres en chiffre romain. Puis cette dernière année avec les neuf premiers mois de l'histoire en cours (premier acte + entracte) et les trois premiers jours de la deuxième partie (deuxième acte) en chiffre contemporain (1). (1) Longtemps, et encore aujourd'hui, ces chiffres ont été appelés « chiffres arabes ». En réalité, la graphie des chiffres pourrait s'inspirer d'une numération décimale datant du III siècle avant JC, venue d' Inde, la numération Brahmi. Le zéro quant à lui a été inventé aux alentours du V siècle. Ces « chiffres arabes » ont gagné l'Europe vers le X siècle par la péninsule ibérique. « La vie est telle une pièce de théâtre, mais sans répétitions. Alors chantez, pleurez, dansez, riez et vivez avant que le rideau ne se ferme et que la pièce ne se termine sans applaudissements. » C Chaplin. « Si l'on pouvait se voir avec les yeux des autres, on disparaîtrait sur – le – champ. » Cioran. --- 0 1 10 11 100 101 110 111 1000 1001 1010 --- - REVUE DE PRESSE Bis --- KIKADIKOI --- REVUE DE PRESSE Bis - «  S O S d'un « t'es rien » en détresse … ...J'enfile un sourire et j'arrive. » Sandrine Fillassier. « Une relation toxique c'est un peu comme une tique, elle s'accroche à toi en puisant toute ton énergie. » Philippe Chavanis. « Comme le gaz ou le poison, les personnes toxiques répandent leur influence négative au point d'intoxiquer tout ce qu'elles touchent. » Nicolas Tackian. Vu sur Néonmag. En parlant d'une compétition frères/sœurs. « Les parents malsains vont monter leurs enfants les uns contre les autres... … Ils créent des scénarios propices à la jalousie et au ressentiment. » Shannon Thomas. Lu. Sur www.familletoxique.com : « Les personnes avec un trouble de la personnalité narcissique ont un sens énorme du « J'ai le droit de » qui leur permet de justifier tous les comportements abusifs et préjudiciables sans ressentir aucune culpabilité, responsabilité ou remords pour leurs actions. Ces personnes ne s'intéressent qu'à leur bien-être et n'ont aucune limite lorsqu'il s'agit de mentir pour sortir d'une confrontation ou d'un blocage quel qu'il soit, relationnel, juridique... » Doit-on dire parents toxiques ou parents aux comportements toxiques ? « L'erreur est humaine et elle est pardonnable, mais la volonté de faire du mal est diabolique et inexcusable. » Sandrine Fillassier. Si l'on ne devait garder qu'un seul conseil : Mettre de la distance !!! « La vie est faite d'étapes successives qu'il faudra certes franchir ... ...mais surtout ne pas brûler. » Monique Moreau ATTENDRE. ( même longtemps, même toujours ) Ce n'est RIEN Le malheur c'est quand il n'y a rien à attendre. » Touria Uakkas. Et je me sens bien seul, là... CHAPITRE 2 En guise d'introduction. Ma première rencontre avec un livre intéressant, je m'en souviens encore, c'était lors d'une inauguration de grande surface. A l'époque les rayons livres, musiques et autres étaient plus conséquents qu'aujourd'hui. C'était la fin des trente glorieuses. Il y avait de la place pour tout le monde et un des avantages de ces surfaces démesurées était que vous pouviez vous perdre dans la foule. Personne pour vous déranger et donc le plaisir de découvrir, à vitesse grand V il est vrai, le contenu de chaque ouvrage ou au moins le choix de parcourir certains feuillets. Un jour, j'avais dix-onze ans, je suis tombé sur un livre, j'ai oublié aussi bien le titre que l'auteur mais une page m'est restée en mémoire. Elle disait à peu près ceci : La vie c'est comme une montagne. Vous grimpez, vous vous hissez, toujours plus haut. Vous voici ici, à dix ans, et puis vous revoilà à vingt ans et puis trente. Vous découvrez la vie, vous êtes la vie. Et vous continuez à grimper... A quarante ans, c'est le choc ; fini la grimpette ! La montagne a été vaincue. Désormais vous êtes au sommet. Vous découvrez émerveillé cette vue à trois cents soixante degrés. Vous êtes libres, vous comprenez «  Cette fois ci, je sais ! » L'avantage d'être au sommet c'est que vous êtes grisés, presque ivres de voir tout ce chemin parcouru et toute cette route avec, vous en êtes sûr, son lot de surprises. L'inconvénient c'est que passé le sommet, il ne reste plus qu'à redescendre. Terminé cet horizon à trois cents soixante degrés. A cinquante, soixante ans c'est la vue qui baisse, et puis le reste, et ce corps qui plus tard ne répond pas, ou mal. Après c'est le grand Charles qui a raison « La vieillesse est un naufrage » Je ne m'appelle pas Charles mais Christian. J'ai attaqué la descente et même plutôt bien. J'ai la vue qui baisse et mon corps essaye tant bien que mal de répondre. Aujourd'hui j'ai cinquante quatre ans. « Ouais, l'autre – diront certains – mais c'est la fleur de l'âge. Aujourd'hui on approche les quatre vingt ans pour un homme et un peu plus pour le public féminin. Mais de qui se moque-t-on ? Il est bien loin le temps du Moyen-Age. » A cela on a envie de répondre Oui. Oui, si tout se déroule à merveille mais il ne faut pas surestimer son corps aussi bien physiquement, psychologiquement et même génétiquement. Conscient que je ne pouvais rien faire du côté de la génétique, je dois reconnaître avoir « malmené » les deux premières. Je suis le raté de la famille : Pas de femme, pas d'emploi. Rien. Pas d'enfant non plus, je sais on aurait pu croire que... mais non. Le néant à perte de vue... Pierre Mérot explique bien ceci « Chaque famille classique se doit d'avoir un raté : Une famille sans raté n'est pas vraiment une famille, car il lui manque un principe qui la conteste et lui donne sa légitimité. » Je suis Vendredi mais je crois bien que l'on a oublié Robinson dans cette histoire. Stephen King expliquait dans Charlie « Que fait-on d'une équation ratée ? On l'efface. » Et puis il y a l'optimisme version Oscar « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles. » J'ai essayé. J'ai visé la lune. Je l'ai ratée. Pour l'heure je suis dans une zone de turbulences, et aucune étoile à l'horizon. En fait, ces mots sont la suite logique d'un choc. Mais quand ? Mais où ? C'est toujours difficile à dire, à raconter. Quand ? Il y a plus de cinquante ans, il y a les différentes étapes de la vie avec pour chacun ses blessures qui parfois, dans le meilleur des cas, deviennent des cicatrices, il y a ce que l'on n'a pas vu ou pas voulu voir. Ou pas su. Et parfois ces blessures demeurent, hélas. Il y a treize ans, il y a six ans, il y a un an et surtout, à l'intérieur de cette même année, ces trois mois de totale folie. C' est cette année, celle en cours, que je vais tenter de narrer. Une année qui débute en juillet, l'année précédente pour terminer en juin de cette année. Où ? Mais partout ma bonne dame. Ici, dans cet exemple, l'action se déroule en France. ______________________________ Tout a débuté il y a un an, en juillet, c'était l'été. Un très bel été sans nuage, ou presque. A Saint Paul je terminais ma journée. J'étais fin prêt pour rejoindre mon car et son voyage merveilleux de quatre vingt dix minutes. J'allais partir. Sans le savoir vraiment j'assistais à l'acte I : Une histoire de courrier. D'abord une lettre, puis deux, puis trois...Et tout ça pour finir par des accusés de réception. Cet acte allait continuer sa course jusqu'au mois d'octobre, le trois pour être précis, et ce passage par la case tribunal. Après il y eu ce que j'appelle « la trêve », une sorte d'entracte qui allait durer cinq mois puis l'acte II, le dernier, le pire. Le pire, non par sa durée mais par son intensité. « La vie est une pièce de théâtre, qu'elle nous plaise ou non, nous avons déjà payé le billet. » Amor Abbassi. En réalité, durant l'acte II, j'ai écrit, ou essayé d'écrire au quotidien. L'acte I je l'avais écrit pendant la trêve car son déroulement m'avait beaucoup marqué. Hélas, je ne savais pas ce qui m'attendait. Écrire au quotidien... ? Certes, au début, j'ai hésité. Je n'avais pas envie d'écrire. Et puis, devais-je rédiger un texte ou plutôt faire en quelque sorte un résumé de résumé avec un système de flèches ? Je l'avais déjà fait, et entre les flèches ne garder que quelques mots-clés voire même qu'un seul. Avec ce système, au lieu de partir sur des dizaines et des dizaines de pages, la chose aurait été entendue beaucoup plus rapidement : Maximum une dizaine et encore. J'avoue que c'est cette proposition qui retenait toute mon attention. L'avantage premier c'était le temps consacré qui fondait comme neige au soleil. L'inconvénient c'était toujours une histoire de temps mais plutôt en direction du futur. Je m'explique : Le système des flèches est très bien et notamment, et surtout, quand les faits sont récents, encore très proches de vous mais avec le temps on ne se souvient plus très bien et parfois même on ne comprend carrément plus rien. Je le sais, je l'ai déjà vécu ! Alors, tout compte fait, j'ai retenu la première, la plus longue. Avec le temps je ne le regrette pas. Je me dis même que j'ai bien fait, ça m'a libéré, et même aidé à comprendre. J'ai pensé à une maxime célèbre que l'on attribue à Lao Tseu «  Si tu ne peux pas changer une chose, change ta façon de la regarder ». Dans mon cas je délaissais mon système de flèches, pourtant si pratique, pour m'embarquer dans un texte bien plus long, bien plus long que prévu. Dans cette aventure j'y ai croisé un ami. Mon ami imaginaire qui passait son temps à m'interroger et terminait toutes ces phrases par « ...non ? » Il m'a suivi tout au long de ce texte. Cela m'a fait du bien ! Au début je l'ai appelé « non-non » puis j'ai trouvé que « Nono » lui allait bien mieux. Au total, de juillet à juin cela fait pile un an, quatre mois pour se retrouver et ce fameux trois octobre en guise de final, une trêve de cinq mois et trois pour se haïr. Un an de cauchemar. Avec cette impression d'être une boule de flipper ou une boule de billard sur un trois bandes. Et moi, je me voyais, je me débattais, je postillonnais dans le vide. C'était juste avant l'orage. « Ô rage, ô désespoir ...Aux sombres héros de l'amer... » Dans ma vie j'ai exercé plusieurs professions, parfois avec l'appui d'une formation adéquate. J'ai fait des boulots bêtes et méchants et parfois très intéressants, passionnants. La vie quoi ! Pendant dix ans j'ai mené de front un boulot alimentaire et un autre un peu plus « intellectuel ». Je débutais mes journées à 4 H 13 – J'avais mis le réveil à cette heure précise et je l'ai toujours gardée – et terminais vers 19 H, parfois plus. C'est fou, je sais. J'ai gardé ce rythme pendant près de dix ans. Je crois que sans le savoir j'ai dû faire un burn-out. D'un côté un boulot alimentaire à temps plein et de l'autre presque tout le temps dont je disposais en travailleur indépendant. Des journées bien remplies ? Trop ? En plus, à cette période de ma vie, je buvais plus que de raison. J'étais en couple et loin d'être raisonnable. Bref, l'un dans l'autre, l'un contre l'autre, l'autre contre lui-même...Ça a fait pitch. Aujourd'hui, et ça commence à dater, je suis au RSA. Je ne sais même plus ce que veut dire ce sigle : Revenu de Solidarité pour handicapé mais sans le H car sans signe extérieur, sans preuve tangible d'une quelconque gène. Si, peut-être de la vie. Parfois je me dis que j'écris ceci comme certains tiennent un journal de bord, ce fut le cas durant toute la dernière partie d'avril à juin, et puis parfois je pense que j'écris tout ceci pour ma sœur et mon frère même si cela me paraît « presque » déraisonnable. Mais j'ai bien conscience que j'écris surtout pour moi. Pour essayer de comprendre, au moins un petit peu. Parfois aussi je pense à cette citation de Clément Rosset et je m'interroge « Moins on se connaît, mieux on se porte. » En réalité, rien ne dit que ces feuillets ne prennent pas la direction d'une quelconque poubelle ou autre grand feu. Mais pour l'heure...Boum, boum, boum, boum...Boum...Boum...Boum. Rideau. Bientôt vingt ans. « L'homme descend du songe. » Saint Paul : C'est l'histoire d'une maison. Antoine Blondin. J'ai acheté cette maison, dans ce petit village, il y aura bientôt vingt ans. Au même moment, je me suis mis en ménage et j'ai laissé mon appartement pour vivre chez ma nouvelle compagne. L'aventure a duré cinq ans et puis après un flot d'emmerdes. Je me suis retrouvé « presque SDF » dans ma ville avec cette maison au loin. Un peu plus de cinquante kilomètres. Et puis, comme c'est souvent le cas, ça s'empire ! Des problèmes de voiture, à différentes périodes, ont fait que pendant assez longtemps je ne pouvais plus m'y rendre. Alors, parfois je m'obligeais ! Je prenais un premier bus, puis un car pour un voyage de quatre vingt dix minutes et en guise de final, cinq kilomètres de promenade, bien loin des tilleuls et plus près des conifères. Idem pour le retour, c'est fatiguant. « Mon âme hurlante se débat dans un labyrinthe dont les miroirs reflètent à l'infini sa solitude. » Uggo Bellagamba. J'ai un mauvais souvenir de ces différentes périodes avec ces descentes sans fin et des côtes fidèles miroirs. Un seul point positif, durant tout mon périple, je rencontrais tout d'abord deux ânes dont l'un était très affectueux, des poules avec le coq toujours fier de lui-même, un couple de chevaux dont l'un était très craintif et juste avant d'arriver un troupeau de moutons. C'était plutôt sympa. Moins sous la pluie... Puis j'ai essayé de sortir la tête de l'eau. Après trois années à vivre dans cette maison sans aucun confort - bonjour l'hiver venu et la température ambiante à zéro degrés – J'ai trouvé un foyer. Puis une formation, puis un travail dans l'électricité. Trois ans plus tard je décrochais un logement à l'office des HLM. Dans cette maison, une ancienne ferme, pendant environ deux ans j'y ai travaillé avec quelques amis ou connaissances. Mon frère, avec mon amie, ont été très présents. Enfin, je dis travailler, oui, si l'on parle de toit, de plâtre ou de peinture mais la plupart du temps je l'ai passé, dans une déchetterie, à jeter les merdes des anciens occupants. Bonjour le bordel ! Des dizaines et des dizaines de remorques pleines à craquer. Je sais, j'ai mal négocié. J'ai eu une nouvelle confirmation comme quoi vieillesse ne rime pas avec sagesse. Pourtant Ernest Hemingway m'avait prévenu « La sagesse des vieillards, c'est une grande erreur. Ce n'est pas plus sage qu'ils deviennent, c'est plus prudents. » Le notaire voulait noter, ce qui était logique, que la maison était vendue vide mais, avec les propriétaires, nous avions convenu que nous nous arrangerions ensemble. Après la signature du contrat, ils ont disparu après avoir pris le soin de charger plusieurs véhicules de meubles et aussi un gros tas de pommes de pin car ils étaient persuadés qu'un trésor y était caché. L'ont-ils trouvé ? Mystère, je les ai laissés seuls face à leur croyance. Suite à des problèmes de santé, nombreux, j'ai arrêté de venir pendant près de dix ans. Je passais une ou deux fois l'an pour entretenir au minimum la maison et les alentours. Et puis la personne avec qui je vivais, alors que j'avais acheté la maison surtout pour elle, après deux années de travaux n'a plus souhaité venir. C'était trop loin, pas assez... Alors, petit à petit j'ai fait comme elle. Puis nous nous sommes séparés. Depuis près de dix ans j'ai décidé de m'investir à nouveau mais cette fois ci, hormis quelques rares rendez-vous, seul. Du coté de la santé j'enregistrais une amélioration même si... J'avais trop pris l'habitude, les rares fois où je venais, de m'entendre dire «  Pour faire ce travail il faut au moins être deux. Là, il faudrait mieux être trois ou quatre ». Dans tous les cas de figure je ne trouvais jamais un travail à faire pour une seule personne. J'avais oublié les recommandations d'Andrée Maillet « Mon fils, si tu as besoin d'un coup de main dans la vie, n'oublie pas de regarder au bout de tes bras ». J'ai découvert le travail solitaire, avec ces plaisirs mais aussi son lot d'emmerdes. J'ai continué mes voyages à la déchetterie, attaqué à la plomberie, électricité, fait du ciment puis de la chaux, découpé des planches de bois pour refaire les toits ou des parquets...Une liste sans fin. C'est le moment où j'ai arrêté de travailler. « Inapte » a déclaré l'entreprise après quinze ans de présence. J'ai arrêté, par la même occasion, « ma petite entreprise » indépendante. Après plusieurs années à lutter contre la maladie, et un choc psychologique plus tard, j'ai repris le chemin de la maison pour me prouver que je pouvais le faire. J'ai commencé avec deux ou trois heures de travail effectif pendant plusieurs mois puis au fil du temps j'ai fait une vraie journée. J'arrivais vers dix heures pour repartir entre dix sept ou dix huit heures. Je mettais un peu moins d'une heure pour rejoindre la maison et à peine plus pour le retour car j'avais toujours mon « abonnement déchetterie. » J'ai commencé l'aventure avec un ou deux rendez-vous hebdomadaires pour finir par quatre. Parfois, quand je savais que j'allais revenir le lendemain, je laissais ma voiture dans un village à environ cinq kilomètres pour prendre un car qui rejoignait la ville. Le mauvais côté de la chose c'est que je partais de la maison vers les seize heures pour arriver juste après dix-neuf heures. Soit trois heures au lieu d'une seule, version voiture. Et le lendemain je devais impérativement me lever à six heures pour arriver vers neuf- heures trente. Cela fait de bonnes journées ! Et des nuits très courtes ! Un peu plus et ça ressemblerait à du travail. Le bon côté c'était le prix : deux euros au lieu de six-huit pour la voiture. Mais ce temps passé faisait que, presque chaque fois, je faisais le voyage en voiture sauf, bien sûr quand je ne disposais pas de cette dernière alors je reprenais ma marche d'une heure, mon car d'une heure et demi pour rejoindre la ville, les transports en commun et ma longue côte pour rejoindre mon HLM. L'enfer ! « Il y a une fissure en toute chose. C'est ainsi qu'entre la lumière » Léonard Cohen. A cet instant précis de l'histoire je ne savais pas encore qu'un certain jour de juillet allait tout changer dans cette organisation comme je ne savais pas que ma propre mère me volait. Ma nièce aussi. Pour le reste de la famille je n'allais pas tarder à comprendre que j'étais non seulement le raté mais aussi le con de service. Celui que l'on abandonne dans une décharge avec toutes ses illusions, mortes et à venir. Paul Couteau, docteur ès-sciences physiques précise « Le temps n'existe que dans la mesure où il découle de la succession continue des événements, et l'espace que dans la mesure où il y a des objets pour l'occuper. Un espace vide est inobservable. » J'étais cet espace, totalement vide. 1 11 21 1211 111221 312211 13112221 « La vie est belle, je me tue à vous le dire » J Prévert.
Bonjour, je m'appelle Christian. Je suis le raté de la famille. J'aime bien le propos de Pierre Mérot qui précise : « Chaque famille classique se doit d'avoir un raté : Une famille sans raté n'est pas vraiment une famille, car il lui manque un principe qui la conteste et lui donne sa légitimité. » En plein doute et sans le savoir j’assistais à l’acte I. Une histoire de courrier. D’abord une lettre, puis deux, puis trois… Et tout ça pour finir par des accusés de réception. Une aventure qui débute il y a un an, en juillet et qui se termine un an plus tard, en juin de cette année. Un été sans nuage, ou presque.

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